ce mercredi 13 juin nous avons célébré le 5° anniversaire de l’ouverture de l’EPHAD François d’Assise. Ce fut une grande joie pour tous les résidents : messe d’action de grâce (quelle aubaine le jour de la sainte Antoine de Padoue), repas de fête, après midi accordéon, un temps aussi pour se souvenir de soeur Bernadette et de toute son oeuvre dans la maison et dans la communauté des soeurs Franciscaines de Lons!
voici 2 photos et l’homélie donnée pour l’occasion!
« J’ai cinq ans ! » C’est souvent avec l’aplomb d’un adulte sûr de lui que les enfants de cet âge vous disent qu’ils sont grands désormais ; c’est à dire qu’ils ont appris à faire et peuvent maintenant faire des choses tout seul. Et bien aujourd’hui, nous fêtons les 5 ans de cette maison, la maison François d’Assise. Et tel l’enfant dont je parlais juste avant, ici aussi il a fallu passer par bien des apprentissages, des ajustements pour vivre plus paisiblement aujourd’hui, pour être une EPADH où il fait bon vivre. Cela prend du temps de s’approprier de nouveaux lieux, de découvrir la géographie du bâtiment, de parcourir les couloirs de faire la connaissance du personnel, des autres résidents, de la vie communautaire, etc.
Au cinquième anniversaire de mariage, on fête les noces de bois symbole à la fois de solidité, dans le sens où la maison a fait ses preuves, et de chaleur, d’intimité. C’est ainsi qu’il a fallu du bois solide pour construire cette maison et du bois chaleureux pour le mobiliers et les boiseries.
Mais le bois pour nous chrétiens nous rappelle aussi le métier du Seigneur Jésus qui était charpentier comme Joseph son père et également celui de sa croix sur laquelle il offrit sa vie. Ainsi, la particularité de cette maison, réside évidemment dans le fait que c’est d’abord sur le Christ qu’est bâtie solidement cette maison. En ce sens cette chapelle où nous nous tenons aujourd’hui place le Seigneur Jésus au cœur de l’établissement.
Par l’Eucharistie célébrée chaque jour ici, faisant mémoire du sacrifice de la croix, par la présence de la communauté des sœurs Franciscaines et par la prière particulière des religieuses, moniales et prêtres en séjour ici on peut dire, comme Paul aux Ephésiens, qu’ici « se construit le corps du Christ ».
Alors être grand, comme on l’est à cinq ans, c’est se souvenir que c’est là, dans le silence de la prière, le cœur à cœur avec le Seigneur Jésus et dans la célébration des sacrements, que prend sens cette grande aventure de la foi qu’est cette maison. La source de tout agir est là, car c’est du cœur de Dieu que jaillit l’amour dont nous avons besoin pour vivre ensemble comme des frères et sœurs.
En effet, ce plein d’amour que nous recevons ici doit se transformer en actes de charité concrets. Il nous faut agir pour construire le corps du Christ. C’est ce que dit st Antoine de Padoue, que nous fêtons aujourd’hui, dans une homélie qui nous est proposée à l’office des lectures : « La parole est vivante lorsque ce sont les actions qui parlent. Je vous en prie, que les paroles se taisent, et que les actions parlent ».
Tout ce que nous recevons ici de Dieu, toutes les paroles et les consolations, l’amour et la joie, doivent se transformer en actions, en agir pour les autres pensionnaires, pour ceux qui viennent nous visiter, pour le personnel qui est à notre service. Car le but de notre vie chrétienne, c’est de vivre dans la vérité de l’amour ; pour grandir dans le Christ afin de nous élever en tout jusqu’à Lui.
Alors, pour tenir jusqu’au bout notre mission chrétienne, demandons au Seigneur, lors de notre communion à son Corps, les forces et la joie d’agir concrètement pour faire de notre maison une « louange à notre Dieu ». Amen