homélie du 14° dimanche

  Jésus t-shirts chrétiens, Boutique chrétienne vetements ...Évangile de Jésus Christ selon saint Marc : En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine,  et ses disciples le suivirent.  Le jour du sabbat,  il se mit à enseigner dans la synagogue.  De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient :  « D’où cela lui vient-il ?  Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée,  et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?  N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie,  et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?  Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »  Et ils étaient profondément choqués à son sujet.  Jésus leur disait :  « Un prophète n’est méprisé que dans son pays,  sa  parenté et sa maison. »  Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ;  il guérit seulement quelques malades  en leur imposant les mains.  Et il s’étonna de leur manque de foi.  Alors, Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.

Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. Cette parole du Christ est demeurée connue de nous par le fameux dicton : « Nul n’est prophète en son pays ». Mais l’utilisation qu’on en fait sert plutôt de nos jours à nous justifier de ne pas trop parler de religion, dans notre propre entourage et parfois de garder la bouche close quand l’Eglise ou le Christ sont attaqués. Ainsi gardons-nous trop souvent le silence lors d’un repas de famille quand des grivoiseries, des blagues ou des propos déplacés et mesquins sur le Christ ou les prêtres fusent autour de nous. Ainsi gardons-nous trop souvent le silence dans notre propre maison, pour ne pas fâcher les enfants qui nous amènent les petits-enfants au risque de ne plus les voir si vous aborder le sujet du baptême ou du catéchisme. Mesurons, en lisant l’Evangile ce que provoque notre silence : là Jésus ne pouvait accomplir aucun miracle. Il s’étonna de leur manque de foi. Dans le fond, on ne sait pas ce qui nous retient de parler du Christ ou de défendre l’Eglise. Est-ce l’ignorance, le manque de foi, la peur d’être humilié?

Si c’est l’ignorance ou le manque de foi, on dit souvent « je ne sais pas quoi répondre », « je ne sais pas expliquer », etc., Dans ce cas que faisons-nous pour palier ce manque de connaissance, prenons-nous le temps de nous former et de nous laisser former ? En lisant la Bible, par la messe du dimanche, le sermon du prêtre, en participant à un groupe Biblique ou de Livret, en nous rendant aux différentes conférences qui nous sont proposées ? Croyons-nous que c’est Dieu qui nous rend aptes et qui dépose en nous son Esprit Saint qui parlera à notre place lors de nos rencontres comme cela est relaté dans la première lecture, récit de l’appel du prophète Ezéchiel : l’esprit vint en moi  et me fit tenir debout. Il me dit : « Fils d’homme, je t’envoie vers les fils d’Israël,  vers une nation rebelle qui s’est révoltée contre moi » Et comme nous le promet Jésus dans l’Evangile de Marc au chapitre 13 : ne vous tourmentez pas d’avance pour savoir ce que vous direz, mais ce qui vous sera donné à cette heure-là, dites-le. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est le Saint-Esprit. Il ne demeure qu’une question le croyons-nous et osons-nous invoquer l’Esprit Saint, pour qu’il nous assiste dans nos discussions. Personnellement je l’invoque avant de faire mes homélies, ou avant mes rendez-vous avec des personnes, afin qu’il m’aide à trouver les mots justes, à être attentifs.

Si c’est la peur d’être humilié qui nous fait taire, par notre silence on veut parfois se protéger. Et cela est compréhensible dans un monde dont les valeurs s’éloignent de l’Evangile. Et on trouve alors des excuses : Dieu comprendra bien, je n’ai plus la force de me battre, j’en ai assez de me faire rabrouer. Mais il faut se demander, est-ce le prophète qui est blessé ou mon amour propre ? Nous sommes, comme chrétiens du XXI°s de la même trempe que St Paul, comme lui nous avons reçu d’exceptionnelles révélations que Christ nous demande de transmettre à notre tour. Il ne s’agit pas d’être cru mais d’être écouté, comme le dit Ezéchiel dans la 1ière lecture : qu’ils écoutent ou qu’ils n’écoutent pas … ils sauront qu’il y a un prophète au milieu d’eux. Dans sa première lettre aux Corinthiens st Paul fait l’éloge de l’humilité. Il rappelle que la grandeur du message chrétien exige de prendre tous les risques pour qu’il soit connu. Le Monde entier reconnait la grandeur du message évangélique, et nous, disciples du Christ nous cachons et taisons ce trésor par peur de notre réputation ? Comme st Paul osons proclamer : j’accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Non pas par goût de la souffrance, mais par certitude d’être alors saisis par Dieu. De devenir vraiment ce pourquoi nous sommes chrétiens, non pas des cymbales bruyantes, mais des Temples de Dieu, des disciples fidèles et vrais. Car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort s’exclame Paul. N’oublions pas que durant toute l’Histoire de l’Eglise, se sont les martyrs qui furent la plus grande semence de chrétiens, car en eux rayonnaient la pleine harmonie entre la foi, les paroles et les actes. Demandons au Seigneur d’être des témoins complets.

Quelque soit la cause de notre silence, c’est Christ qui ne peut plus agir quand nous nous taisons. Il disparaît de la vie des croyants et son empreinte culturelle s’efface. Il n’est plus connu de l’immense majorité des gens et surtout des jeunes. Si nous n’agissons pas, qui le fera ? Chers amis, les dealers ne se privent pas de faire la proposition de leurs drogues à vos enfants dès la sortie du collège et même dans la rue, leur offrant un ticket d’entrée vers les paradis artificiels, et nous, chrétiens, devrions nous interdire de proposer à tous le Christ, unique et véritable ticket d’entrée vers le paradis, la vie en plénitude avec Dieu ! Allons courage, osons être prophètes, pour que le Nom de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit soit connu chez nous, dans nos familles et par tout homme. Car Il est le Chemin, la Vérité et la Vie, il est le Salut offert à tous ! De quel droit pouvons-nous en priver les hommes ? Amen