une foi, 10 minutes…. Enseignement du 02 décembre 2018 sur la Prière Universelle

par Véronique S.

IMG_1177La prière est dite universelle car elle doit conduire au Salut de tous, l’Eglise souhaitant que tous les hommes soient sauvés. Porte d’entrée dans la communion des saints, elle intervient au cours de la messe dominicale, des baptêmes, des vêpres, notamment.

Le Concile Vatican II lui a donné un nouvel élan en précisant que : La « prière commune », ou « prière des fidèles », sera rétablie après l’Evangile et l’homélie, surtout les dimanches et fêtes de précepte, afin qu’avec la participation du peuple, on fasse des supplications pour la sainte Eglise, pour ceux qui détiennent l’autorité publique, pour ceux qui sont accablés par diverses nécessités, et pour tous les hommes et le salut du monde entier ».

La prière universelle durant la messe se place donc au point de jonction entre la liturgie de la Parole et celle eucharistique. C’est après avoir écouté la Parole de Dieu et confessé leur foi que les fidèles parlent à Dieu le Père auquel s’adressent obligatoirement toutes les intentions. Ce faisant, les fidèles chargés de la prière universelle exercent une forme de sacerdoce. Les intentions de prière peuvent donc se nourrir des textes de la messe du jour ou avoir un rapport avec ceux-ci, tout en respectant une certaine structure.

En Timothée 2, 1-4;8 figure déjà une invitation à la prière qui sera le fondement de la prière universelle :
[1] Je recommande donc, avant tout, qu’on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes,
[2] pour les rois et tous les dépositaires de l’autorité, afin que nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité.
[3] Voilà ce qui est bon et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur,
[4] lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.
[8] Ainsi donc je veux que les hommes prient en tout lieu, élevant vers le ciel des mains pieuses, sans colère ni dispute.

Par ailleurs, dans la Préface Générale au Missel Romain, texte de référence des acteurs de la liturgie, il est précisé que les intentions de la prière universelle seront habituellement :
« pour les besoins de l’Église, pour les dirigeants des affaires publiques et le salut du monde entier, pour tous ceux qui sont accablés par une difficulté, pour la communauté locale.
C’est au prêtre célébrant de diriger la prière, d’y inviter les fidèles par une brève monition, et de la conclure par une oraison. Il convient que les intentions soient proférées par le diacre, le chantre ou un autre. Mais c’est toute l’assemblée qui exprime sa supplication, soit par une invocation commune à la suite des intentions, soit par une prière silencieuse ».

Le formalisme de la prière est donc important, tout comme les intentions qu’elle contient. Car le danger de la prière universelle est de se confondre avec une suite de prières particulières. Par exemple, un dimanche de fête des pères, il est certes possible de prier pour les pères, ceux qui vont le devenir, ceux qui n’ont pas pu le devenir, les grands-pères. Mais une prière vraiment universelle serait de prier le Père afin que toute paternité soit vraiment reconnue comme venant de Lui.
De fait, durant ce moment de la messe où s’impliquent avec générosité des fidèles, ceux qui préparent les intentions, ceux qui les lisent, il s’agit d’obtenir que tous les cœurs se tournent vers le Père, source de tout bien.
En conclusion, quel plus beau modèle de prière universelle que celle de Jésus lorsqu’il prie son Père, en Jean 17, 9-10 par exemple : «Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, et tout ce qui est à toi est à moi, et je suis glorifié en eux». En définitive il s’agit, par la prière universelle, d’espérer pour tous.

 

prochaine fois : le dimanche 16 décembre 2018