1° lettre de st Paul aux Corinthiens
Frères, le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. En effet, de même que tous les hommes meurent en Adam, de même c’est dans le Christ que tous recevront la vie, mais chacun à son rang : en premier, le Christ, et ensuite, lors du retour du Christ, ceux qui lui appartiennent. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père, après avoir anéanti, parmi les êtres célestes, toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance. Car c’est lui qui doit régner jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort, car il a tout mis sous ses pieds.
Tout sera achevé, quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père, après avoir anéanti, parmi les êtres célestes, toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance. Si je vous propose ce matin de partir de cet extrait de la 1° lettre de St Paul aux Corinthiens c’est qu’il me semble important de vous entretenir de ce que l’on appelle les fins dernières. Il y aura une fin à notre monde puisqu’il a commencé, sorti des mains de Dieu. Mais une fin qui n’est pas une destruction mais un accomplissement, un achèvement. Une fin qui sera tout à la fois une continuité de notre monde et un monde tout à fait nouveau. Une continuité car le royaume de Dieu est déjà au milieu de nous et un monde tout à fait nouveau car ce royaume aura atteint sa plénitude, il n’y aura plus de place pour le mal. Ce qui sera anéanti en vérité, c’est le mal et la mort qui sont venus corrompre la bonté originelle de la création telle que Dieu l’a voulue. Ainsi notre monde passe-t-il par les étapes d’un perfectionnement, comme les étapes d’un combat qui permet à tout humain qui le souhaite de passer de l’état d’homme pécheur à celui d’enfant de Dieu, qui permet à toute l’humanité de se préparer à vivre comme citoyenne des cieux, qui permet à toute la création de devenir le royaume de Dieu. La bataille décisive de ce grand combat spirituel a été menée et gagnée par le Christ Jésus. Sur la croix il a emporté la victoire sur le dragon des origines, sur la mort, le mal et le péché: Maintenant donc c’est à chaque homme et à chaque femme, à chacun de nous d’accueillir cette force que donne la résurrection du Christ pour combattre nous aussi contre le mal, le péché et la mort qui envahissent nos vies. Ce combat que nous devons tous mener commence par un acte de volonté : décider désormais d’orienter notre vie vers les réalités éternelles.
Ce combat nous ne sommes pas seuls à le mener, avec nous il y a l’invincible Armada céleste, celles des martyres, des confesseurs, des docteurs et de tous les saints de tous les temps qui ont combattus, qui ont mis le Christ en premier dans leur vie ; qui l’ont revêtu comme armure dans leur combat spirituel, qui ont fait de Lui l’étendard de leur foi en la vie plus forte que la mort, en la charité plus forte que le mal. Et en première ligne dans notre combat à nos côtés se trouve la bienheureuse Vierge Marie, la mère du Seigneur Jésus. Car elle-même a mené le combat, non pas pour elle-même puisqu’elle fut préservée du péché dès sa naissance, mais pour tous les croyants, pour chacun de nous aujourd’hui. Toute sa vie ensevelie en Dieu fut un long combat contre le diable. L’obéissance de Marie, sa docilité à l’action de l’Esprit Saint et sa totale confiance en Dieu sont le pire cauchemar du diable. Ce que le Diable avait détruit en détourant Eve et Adam de leur vocation, Marie dans la gloire de son humilité va le reconquérir. De l’Annonciation à la Résurrection Marie a combattu. C’est cela que nous relate la 1° lecture : le combat de la femme pour la vie contre le dragon, c’est le combat de Marie pour enfanter Jésus et le donner au monde comme son Unique et Vrai Berger. Marie combat pour nous, elle nous indique le chemin à suivre, les moyens à utiliser pour parvenir comme elle à la gloire du ciel. Ces armes sont simples :
Pour combattre il faut la foi : croire comme elle aux promesses de Dieu et à la réalisation de l’Ecriture. Marie a pu accomplir la volonté de Dieu parce qu’elle avait mis sa foi en lui. Non pas une foi à l’eau de rose ou superficielle, mais la foi adulte de quelqu’un qui s’étant interrogée a choisi Dieu : « que tout se passe pour moi selon ta Parole ».
Quand est-ce la dernière fois que nous avons posé un acte de foi en Dieu, où nous avons dépassé nos interrogations pour donner à Dieu notre foi.
Pour combattre il faut l’Espérance : espérer comme Marie au Pied de la croix, que la victoire de Dieu, qui est essentiellement invisible aux yeux du monde, nous est acquise une fois pour toute et que la croix plantée devant la porte du royaume de Dieu la maintient ouverte jusqu’à la fin des temps.
Quel est le contenu de notre espérance : espérons nous ressusciter avec le Christ et partager avec lui la vie éternelle ?
Pour combattre il faut enfin la Charité : aimer comme Marie, c’est-à-dire aimer en aimant chaque personne comme une mère aime et chérit son enfant ou en se mettant au service des autres comme Marie le fit avec Elisabeth. Ce combat là est donc celui pour la justice et la paix.
Osons-nous mener ce combat là concrètement ? Travaillons-nous à l’avènement du Royaume de Dieu chaque jour ?
Frères et Sœurs, osons prendre Marie comme Coach spirituel, comme entraineur pour emporter la victoire de notre combat pour la vie éternelle. Amen