homélie 33° dimanche C

The iconography of weighing of souls (particular judgment ...

 

livre du prophète Malachie

Voici que vient le jour du Seigneur, brûlant comme la fournaise. Tous les arrogants, tous ceux qui commettent l’impiété, seront de la paille. Le jour qui vient les consumera, – dit le Seigneur de l’univers –, il ne leur laissera ni racine ni branche. Mais pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement.

 

Un chrétien prévenu en vaut deux ! Il y aura une fin du monde et il faut nous y préparer sans attendre de recevoir un sms, un coup de téléphone ou un mail de confirmation du Bon Dieu quelques jours avant. Nous savons d’abord scientifiquement que le monde s’achèvera : tout ce qui a un début aura une fin. On appelle cela le principe entropique : tout ce qui commence finira un jour ou l’autre : nous naissons et donc nous mourrons ; des civilisations naissent, se développent et meurent, des étoiles, des systèmes solaires, naissent et meurent (ainsi le notre disparaitra dans environ 5 millards d’années). Nous le savons aussi spirituellement : la création a un sens, une direction : elle est voulue par Dieu, désirée par Lui, elle est sortie de ses mains en vue de pouvoir partager son être même avec des créatures spéciales qu’Il fera à son image et à sa ressemblance. Oui vous qui êtes devant moi ! Dieu a créé le monde pour vous, pour pouvoir faire alliance avec vous, pour tout vous donner ! Vous êtes le trésor pour lequel Dieu a donné sa propre vie, il s’est vidé de lui-même, se faisant homme en Jésus pour vous rejoindre, pour vous saisir et vous offrir de partager sa vie : Dieu s’est fait homme pour qu’un jour nous soyons Dieu par participation.

Certains diront : «C’est bien beau votre discours monsieur le curé, mais ça fait tellement longtemps qu’ils le promettent ce jour là qu’on y croit plus ! » Et vous avez raison ! Si Jésus était revenu des siècles plus tôt on n’aurait pas eu des guerres affreuses, l’avènement du capitalisme sauvage, ni du communisme si meurtrier, ni encore les délirantes théories du genre, la PMA etc. A quoi ça a servi tout ça ?

D’abord, c’est vrai que ce dernier jour est difficile à comprendre et à cerner ; Jésus lui-même le dit dans l’évangile et nous met en garde : Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : ‘C’est moi’, ou encore : ‘Le moment est tout proche.’ Ne marchez pas derrière eux ! Pourtant il doit y avoir un jour où le jugement du monde par Dieu s’opèrera sinon c’est l’injustice des hommes qui aura gagnée ! Nous devons tenir pour sûr, si l’on veut que l’humanité continue à vivre, qu’un jour tout sera jugé dans la véritable justice. Une justice impartiale promise par Dieu par le prophète Malachie : Voici que vient le jour du Seigneur, brûlant comme la fournaise. Tous les arrogants, tous ceux qui commettent l’impiété, seront de la paille. Le jour qui vient les consumera, – dit le Seigneur de l’univers – Une promesse que Jésus réalisera à la fin des temps, quand l’annonce de la Bonne Nouvelle aura été faite à tous et partout.

C’est le 2° mouvement de ma réponse. Il faut que la Bonne Nouvelle soit annoncée à tous et c’est ce que fait l’Eglise, sa mission : au XIX et au XX° siècles, elle s’est rendu en Afrique, en Asie pour porter l’Evangile du Salut à tous ; et si la fin n’est pas encore venue, c’est qu’il faut la porter à nouveau à nos sociétés déchristianisées et un jour il faudra peut-être la porter, au-delà de notre terre vers d’autres cieux. Car c’est tout l’univers et ses milliards de galaxies qui fut sauvé par le Christ sur la croix !

En plus, au lieu de voir ce qui eut pu être évité voyons aussi tout ce que cela a permis : L’éternelle beauté de la fleur qui éclot ou de l’enfant qui nait, le cerveau d’Einstein, les progrès de la médecine pour sauver des vies, les combats pour défendre l’égale dignité de tous les hommes, vous qui êtes là devant moi ! etc.

Dans le fond, Jésus reviendra quand ce sera le moment. Peu importe de connaître le jour, laissons cela aux diseuses de bonne aventure, aux voyants et autres médiums, aux champions de la réincarnation, et autres défenseurs des doctrines ésotériques.

Le pape affirme, dans son message à l’occasion de la 3° journée mondiale des pauvres, que : « les pauvres ont avant tout besoin de Dieu, de son amour rendu visible par des personnes saintes qui vivent à leur côté, lesquelles, par la simplicité de leur vie, expriment et font émerger la force de l’amour chrétien. »

Ainsi, nous qui sommes sûrs de la victoire du Christ et que le monde nouveau est déjà né, visible à travers l’Eglise, travaillons à répandre partout l’amour de Dieu par une vie sobre et au service des plus démunis. On peut aussi soutenir les associations caritatives chrétiennes et spécialement aujourd’hui le Secours Catholique, qui œuvre chez nous à apaiser la misère au nom de l’amour de Dieu ! Amen

JOURNÉE NATIONALE DU SECOURS CATHOLIQUE ET JOURNÉE ...