de la lettre de st Paul aux Romains
Paul, serviteur du Christ Jésus, appelé à être Apôtre, mis à part pour l’Évangile de Dieu, à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome. Cet Évangile, que Dieu avait promis d’avance par ses prophètes dans les saintes Écritures, concerne son Fils qui, selon la chair, est né de la descendance de David et, selon l’Esprit de sainteté, a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur. Pour que son nom soit reconnu, nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre, afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes, dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés. À vous qui êtes appelés à être saints, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ.
Évangile de J-C selon saint Matthieu
Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.
Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur. Voilà des siècles que la terre sainte donnée par Dieu à son peuple est occupée par des païens : Babyloniens, Perses, Assyriens, Grecs, Romains. Et sans céder au désespoir, le peuple juif attend la délivrance d’Israël. Il sait que le Messie viendra le libérer du joug de l’ennemi et de l’envahisseur. Il puise son espérance dans les Ecritures qu’il médite et prie régulièrement : les merveilles que Dieu a faites par le passé, il les réitérera pour son peuple soumis au joug romain.
Aussi à chaque époque Dieu s’est appuyé sur des relais : des hommes et des femmes ouverts à sa rencontre et disponibles pour la mission. Toute l’Ecriture Sainte nous rappelle que Dieu s’est appuyé, au cours des siècles, sur d’humbles servantes et sur des rois, sur les bergers et des prophètes pour tenir ferme l’espérance de son peuple en lui rappelant sans cesse qu’Il est le Dieu qui tient ses promesses. Ce sont ces « oui » successifs aux demandes de Dieu qui ont permis qu’en Jésus l’Ecriture se réalise. Si il y eut de grands « oui » comme celui d’Abraham, de Moïse et de Marie, tous les « oui » sont importants, ceux des petits prophètes ou celui de Joseph qui nous est proposé dans l’évangile de ce matin. Chacun, par son « fiat » à la demande de Dieu a pris sa part à l’avènement du Messie. Chaque croyant par son « oui » à la volonté de Dieu, à son désir, a aplani et préparé le chemin du Seigneur.
Cette Bonne Nouvelle à venir, c’est Paul qui la résume bien dans la lettre qu’il adresse aux Romains : Cet Évangile, que Dieu avait promis d’avance par ses prophètes dans les saintes Écritures, concerne son Fils qui, selon la chair, est né de la descendance de David.
La promesse de Dieu c’est qu’il vienne lui-même visiter les hommes. En son Fils Dieu réalise son projet dont la teneur est révélée par le nom que Joseph doit donner au Fils que Marie va concevoir. Jésus signifie en effet, « Dieu Sauve ».
Mais ce Messie attendu par tout un peuple va déployer sa mission de salut dans deux directions.
D’abord il va faire découvrir au peuple juif que son pire ennemi n’est pas l’envahisseur romain, mais lui-même pris dans les pièges du péché et de la mort, du mensonge et de l’envie. C’est de la mort et du péché, les deux enfants de Satan, que Jésus vient libérer son peuple. Jésus est le nouveau Moïse. En effet, si Moïse a fait passer le peuple juif de l’esclavage en Egypte à la liberté en terre promise, Jésus fera passer les croyants de l’esclavage du mal et de la mort à la vie éternelle dans le royaume des cieux à venir.
Ensuite Jésus offre le salut à tous les hommes. L’alliance promise au peuple juif devient une alliance offerte à toute l’humanité. La libération du péché et de la mort annoncée aux juifs et pour tous les hommes. C’est st Paul qui l’affirme aux Romains : Pour que son nom soit reconnu, nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre, afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes, dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés.
Frères et sœurs, le « oui » de Joseph permit au Fils de Dieu de se faire le Messie de son peuple ; le « oui » de l’apôtre Paul permit à la Jésus de devenir Bonne Nouvelle pour tous les hommes. Le « oui » de vos parents au jour de votre baptême a fait des vous des sauvés, des ressuscités en puissance. Votre « oui » au jour de votre confirmation a fait de vous des chrétiens assumés et militants.
Aujourd’hui Jésus le Christ a besoin que nous renouvelions chacun notre « oui » à sa volonté et à sa Bonne Nouvelle. Un « oui » qui fait de nous des disciples missionnaires.
Dieu s’est fait ce que nous sommes pour faire de nous ce qu’il est. Si nous y croyons fermement, annonçons-le fermement et joyeusement. Osons un « oui » pour vivre chrétiennement dans ce monde sans nous occuper des réflexions, des opinions des autres, de leurs moqueries. Un « oui » qui montre au monde une autre manière de vivre, de consommer, d’exister qui repose avant tout sur la sobriété, le souci concret du prochain et l’élévation de l’âme.
En ce temps de Noël, modérons nos achats privilégiant un Noël sobre et prenons un peu plus de temps pour la prière, surtout la louange qui mettra sur nos lèvres nos mercis pour le grand cadeau de l’Incarnation.! Amen