par le père William Goyard
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière. Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé. Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! La gloire, je ne la reçois pas des hommes ; d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? »
Nous avançons vers Pâques, et le Christ lui, avance vers sa mort et sa résurrection, vers sa glorification. Et la liturgie nous amène à prendre de plus en plus conscience que le Christ est le Sauveur en qui nous devons mettre toute notre confiance. Dans l’évangile de ce jour, le Christ lui-même nous appelle à lui faire confiance, à le reconnaître comme le Messie de Dieu. Le Christ nous appelle, il nous supplie même et il nous reproche notre lenteur à le reconnaître. Pourtant ses œuvres parlent pour lui, pourtant le Père lui rend témoignage, pourtant l’Ecriture atteste son action. Mais bien souvent nous sommes indifférents, nous sommes sceptiques, nous sommes lents à croire et réticents à nous convertir. Et si à partir d’aujourd’hui nous décidions vraiment de lui faire confiance ? si nous prenions vraiment ses paroles comme paroles de vie ? son exemple comme chemin d’épanouissement ? son enseignement comme lumière de notre route ? si nous mettions enfin notre espérance en lui seul? Comme l’affirmait le Pape émérite Benoit XVI aux jeunes réunis à Rome en 2005 : « Celui qui fait entrer le Christ, ne perd rien, rien, absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! dans cette amitié seulement s’ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette amitié seulement nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère. Ainsi, aujourd’hui, je voudrais, avec une grande force et une grande conviction, à partir d’une longue expérience de vie personnelle, vous dire, à vous les jeunes : N’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et Il donne tout. Celui qui se donne à Lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ, et vous trouverez la vraie vie ».
En ce temps de Carême si particulier, où tous les fondements de notre monde apparaissent si fragiles, sachons entendre l’appel de celui qui veut nous sauver.
ACTE POUR LA COMMUNION SPIRITUELLE
Mon Jésus, je crois que vous êtes ici présent dans le Saint-Sacrement. Je vous aime par-dessus tout chose et je désire ardemment vous recevoir dans mon âme. Puisque je ne puis, à cette heure, vous recevoir sacramentellement, venez au moins spirituellement dans mon cœur.
Comme si vous y étiez déjà présent, je vous adore et tout entier je m’unis à vous. Ne permettez pas que je me sépare jamais de vous.
Jésus, mon bien, mon doux amour, enflammez mon cœur d’amour, afin qu’il brûle toujours d’amour pour vous.
Chérubins, Séraphins qui, adorez Jésus au Saint-Sacrement, nuit et jour, priez pour nous et donnez-nous la sainte bénédiction de Jésus et de Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.