méditation du jeudi 02 avril

par le père William Goyard

Le chêne, indicateur du Ciel - Opus DeiÉvangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs :   « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. » Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons bien que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.” Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi sont morts. Pour qui te prends-tu ? »  Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”,  alors que vous ne le connaissez pas.
Moi, je le connais et, si je dis que je ne le connais pas, je serai comme vous, un menteur.
Mais je le connais, et sa parole, je la garde.  Abraham votre père a exulté, sachant qu’il verrait mon Jour. Il l’a vu, et il s’est réjoui. »  Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n’as pas encore cinquante ans,  tu as vu Abraham ! »  Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. »   Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.

 

« Pour qui te prends-tu ? »

Jésus ne cache plus qui il est. Il l’affirme même. Il est le Fils de Dieu, « né du Père avant tout le siècle » comme nous le professons dans le Credo de Nicée Constantinople. Mais les juifs qui parlent avec le Christ, eux, ne peuvent l’admettre, ils ne peuvent même pas le concevoir. Ainsi, ils ne saisissent pas les paroles du Christ et le prennent pour un fou : « maintenant nous savons bien que tu as un démon ! ».

C’est vrai qu’ils ont en face d’eux un homme qui assure avoir la capacité de préserver de la mort, qui se dit être le fils de Dieu, qui prétend avoir connu Abraham et dit avoir existé avant lui, et il va même jusqu’à affirmer « moi, JE SUIS » renvoyant aux paroles de Dieu dans le buisson ardent. Et toutes ces affirmations du Christ sont cohérentes pour nous qui croyons « qu’Il est Dieu né de Dieu » « né du Père avant tous les siècles », toutes ces paroles sont claires pour nous qui croyons « qu’il est ressuscité le troisième jour » et que « son règne n’aura pas de fin ».

Oui, c’est la foi en Jésus-Christ, c’est la confiance en ses paroles qui nous permettent de comprendre, et de reconnaitre qu’il est bien le Messie annoncé, le Sauveur du monde. Mais les interlocuteurs de Jésus ne pouvaient mettre leur confiance en ses paroles, ils ne pouvaient dépasser ce qu’ils voyaient et entendaient, ils ne pouvaient entrer dans une démarche de foi, et ils ne l’ont pas reconnu.

Pour connaître le Christ, pour comprendre qui il est, il faut mettre sa foi en lui. Cette foi qui nous fait atteindre ce que notre intelligence ne peut comprendre, ce que la raison ne peut expliquer. Et c’est en entrant dans cette démarche de foi que nous comprenons alors et que notre foi grandira, selon la formule de Saint-Augustin : « Crois pour comprendre, et comprends pour mieux croire ».

Que notre foi nous porte et nous aide à mieux connaître le Christ et à lui faire toujours plus confiance.