méditation dimanche des Rameaux

par le père Christian Panouillot

L'entrée de Jésus à Jérusalem

Hosanna au Fils de David,
 béni soit celui qui vient au nom du Seigneur,
le Roi d’Israël, hosanna dans les hauteurs.

Nous célébrons aujourd’hui la Grande Semaine, par le dimanche des rameaux et de la Passion.
Jésus entre triomphalement dans la ville de Jérusalem, il est acclamé comme Roi, descendant de David, afin que Jésus accomplisse toutes les prophéties de l’ancien testament.
Puisque nous ne pouvons pas vivre physiquement la liturgie de la Messe des Rameaux et de la Passion, j’aimerais juste faire un petit rappel qu’à chacune de nos eucharisties nous sommes invités à revivre cette entrée de Jésus dans la ville sainte, acclamé par les enfants par le chant du Sanctus :«  Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur, Hosanna au plus haut des cieux », comme s’écriait la foule sur le passage de Jésus.

Il serait difficile de comprendre indépendamment le sanctus avec ce qui précède : le dialogue entre le célébrant et les fidèles, et la préface qui correspond au propre de la fête que nous célébrons. Pour ce faire, nous nous reporterons à la préface du jour des rameaux.

Le Seigneur soit avec vous
R/ Et avec votre esprit

Élevons notre cœur 
R/ Nous le tournons vers le seigneur

Rendons grâce au Seigneur notre Dieu
Cela est juste est bon

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce toujours
et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel est tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur.
Alors qu’il était innocent il a voulu souffrir pour les coupables et sans avoir commis le mal il s’est laisser juger comme un criminel ; en mourant, il détruit notre péché ; en ressuscitant, il nous fait vivre et nous sanctifie.
C’est lui que la terre et le ciel, le peuple de Dieu avec tout les anges ne cessent d’acclamer en chantant

Sanctus, sanctus, sanctus                         Saint, Saint, Saint le Seigneur,                Deus Sabaoth                                               Dieu de l’univers                                        Pleni sunt coeli et terra gloria tua         le ciel et la terre sont remplis de ta gloire  hosanna in excelsis                                    hosanna au plus haut des cieux                   benedictus qui venit                                 béni soit celui qui vient                                       in nomini Domine                                   au nom du Seigneur                                           hosanna in excelsis                                  hosanna au plus haut des cieux Le

dialogue entre le prêtre et les fidèles,

Durant le dialogue initial, le prêtre convoque l’assemblée, pas seulement ceux qui sont visiblement présents, mais ceux qui ne seraient pas là sans vous. C’est le peuple de Dieu de toute la terre qui est rendu présent par les fidèles qui participent physiquement à l’Eucharistie.
« Frères, vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut: c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre.  » St Paul (Gal 3,1-11).
Dans la deuxième invitation l’ordre est donné comme le fait saint Paul , de tourner nos cœurs vers les réalités invisibles, ceux qui sont dans la Gloire, les saints, les anges, car telle est la direction : Élevons notre cœur, « le cœur, c’est l’homme intérieur, le tout de la personne orienté vers le haut, dans la hauteur de Dieu, dans cette hauteur qui est Dieu » comme le disait le Cardinal Joseph Ratzinger.
Remercier Dieu est bon pour nous les hommes, parce qu’il revient au Père, d’être loué pour lui même, et tout ce qui vient de Lui.
Eucharistie signifie action de grâce et suivant les jours, nous remercions Dieu pour ses œuvres manifestées en son Fils. Les différentes préfaces expriment cette reconnaissance au Père, cet émerveillement pour la création, la rédemption, toute l’histoire du salut.
L’Eucharistie est un mémorial, nous revivons un événement passé, dans l’aujourd’hui, et nous sommes orientés vers la pleine réalisation de ce mystère, (par exemple pour les rameaux nous vivons déjà l’Espérance joyeuse « d’être pour toujours avec le Seigneur » (1 Tes 4,16), triomphant avec Lui, nous qui aurons traversé les épreuves de ce monde, les épreuves de la foi. Et c’est de cette espérance que nous vivons déjà aujourd’hui, notre cœur orienté vers ce qui adviendra.

Et c’est alors que toute l’assemblée chante le Sanctus.

Le sanctus est une compilation de différentes citations bibliques :

« saint, saint, saint  le Seigneur, le ciel et la terre sont remplis de ta Gloire» proclamaient les séraphins d’Isaïe (Isaïe 6,3) et les quatre vieillards de l’Apocalypse (4,5), C’est l’Église qui acclame son Seigneur, sa grandeur infinie et des ? créatures célestes.
Les premiers chrétiens ont rapidement découvert dans cette triple acclamation Sanctus, une annonce des trois personnes de la Trinité, (Père, Fils et Saint Esprit), tandis que le mot Seigneur, ou Dieu signifie l’unité des Personnes. Un seul Dieu en trois Personnes.
«Hosanna au plus haut des cieux. Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient, Hosanna au plus haut des cieux » Chant que chantaient les enfants de Jérusalem accueillant le Christ. Cette citation est extrait du psaume 8, selon le rite en usage pour la fête des tabernacles.

Après la purification du temple selon st Mathieu 21,15 : « 14 Des aveugles et des boiteux s’approchèrent de lui dans le temple. Et il les guérit. 15 Mais les principaux sacrificateurs et les scribes furent indignés, à la vue des choses merveilleuses qu’il avait faites, et des enfants qui criaient dans le temple: Hosanna au Fils de David! 16 Ils lui dirent: Entends-tu ce qu’ils disent? Oui, leur répondit Jésus. N’avez-vous jamais lu ces paroles: Tu as tiré des louanges de la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle?… » Pour Jésus , les enfants sont l’exemple de la nécessité de tout chrétien de « devenir comme les petits enfants » et d’accueillir le royaume à la manière d’un enfant.
« Dès l’Église naissante « le dimanche des rameaux n’est pas une simple chose du passé. De même que le Seigneur était entré dans la Ville sainte, montant l’ânon, ainsi l’Église le voyait arriver à nouveau toujours sous les humbles apparences du pain et du vin »J. Ratzinger (Jésus de Nazareth p. 404). Celui qui viendra sur l’autel, son trône de gloire, viendra aussi à nous à la communion et c’est lui qui un jour nous introduira dans la demeure de son Père.

One of more than a thousand victims of Catholic priest ...

 

« Viens Seigneur Jésus ».