méditation du mardi 07 avril

par le père Christian Panouillot

« A partir de cette heure là, le disciple la pris chez lui »

Marie, Mère de Jésus et Mère de Dieu. Marie après Cana ...

Une promenade en bonne compagnie est plus facile que de l’accomplir seul. Nous pouvons non seulement nous entretenir sur tel ou tel propos mais nous pouvons trouver dans le rythme de l’autre, une énergie pour notre propre démarche.
Alors que nous cheminons les uns et les autres, seul ou en famille, en communauté, et que nous progressons plus en avant dans le mystère de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus, prenons Marie comme Mère. Le chapelet est médité depuis Lourdes avec plus de ferveur en ce temps d’épidémie, pour puiser dans les mystères de la vie du Sauveur, une plus grande communion avec Lui et sa mère.
Alors que notre vie semble plus fragile, plus vulnérable, nous avons la grâce de pouvoir méditer dans un contexte totalement inédit le drame de la Passion du Sauveur et sa Sainte Résurrection.
La Vierge Marie, choisie par Dieu par qui son Fils éternel pourrait prendre chair s’est donnée à sa mission jusqu’à la naissance de l’Église puisqu’elle était présente au cénacle lors de la Pentecôte.
Pourquoi ne pas marcher avec Marie sur ce chemin du Calvaire ? Elle nous aidera à entrer avec des sentiments de compassion vis à vis de l’amour que nous a manifesté son divin Fils. Prendre Marie dans nos maisons, chez nous, comme Mère est la volonté du Sauveur lui-même, comme nous pouvons le lire dans l’Evangile de st Jean.
« Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère: «Femme, voici ton fils.» Puis il dit au disciple: «Voici ta mère.» Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. » (19,25-27)
Nous avons à travers ces lignes la dernière volonté de Jésus, alors qu’il a enduré le supplice, le crucifiement, il nous donne sa Mère, et donne à Marie la mission d’être Mère de l’humanité.
« Il l’a pris chez lui » « La traduction littérale est beaucoup plus forte ; on pourrait plus ou moins la rendre comme ceci «  il l’accueillit dans ses biens – il l’accueillit dans son milieu de vie intime » J. Ratzinger.

Marie prend soin du disciple, comme elle deviendra la Mère de tous les vivants.
Cette remarque de Benoit XVI rejoint l’évangile de Canna où Marie demande aux serviteurs non seulement d’écouter mais d’exécuter les paroles de son fils : « faites tout ce qu’il vous dira ». (Jn 2,5)
Accomplir la volonté du Père voilà le bonheur du chrétien, au lieu d’écouter son ego.
Que Marie nous accompagne les uns et les autres dans notre chemin de foi et nous protège, et qu’à l’heure suprême, qu’elle nous assiste pour nous conduire à son Fils.

Une prière à Marie :

« Vierge sainte, au milieu de Vos jours glorieux, n’oubliez pas les tristesses de la terre. Jetez un regard de bonté sur ceux qui sont dans la souffrance, qui luttent contre les difficultés et qui ne cessent de tremper leurs lèvres aux amertumes de cette vie. Ayez pitié de ceux qui s’aimaient et qui ont été séparés. Ayez pitié de l’isolement du cœur. Ayez pitié de la faiblesse de notre foi. Ayez pitié des objets de notre tendresse. Ayez pitié de ceux qui prient, de ceux qui pleurent, de ceux qui tremblent. Donnez à tous l’espérance et la paix. Amen »  Abbé Henri Perreyve

011_ND LORETTE_011018

Pietà, Chapelle Notre Dame de Lorette à Conliège

Un chant à Marie :