Méditation du dimanche de la miséricorde divine

par le père Arnaud Brelot 

première lettre de saint Pierre apôtre

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure. ……..vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi.

St. Thomas the Apostle - YouTubeÉvangile de Jésus Christ selon saint Jean

C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. A qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

 

Quel est l’aboutissement de notre foi ? Selon l’apôtre Pierre dans sa première lettre, c’est le salut des âmes. Pas le salut de nôtre âme, mais celui de toutes les âmes. En effet à quoi bon obtenir, grâce à la résurrection du Christ, un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure, si c’est pour en vivre seul ? Si Dieu est Père alors tous les hommes sont appelés à devenir ses enfants afin que tous puissent bénéficier de son héritage !  Notre grand rôle de croyants est de faire découvrir cette splendide vocation à tous ceux qui l’ignorent.

Nous n’avons pas à craindre d’être moins bien servis comme cela peut arriver lors des héritages terrestres où l’on se bat parfois pour des biens périssables et voués à disparaître. En effet, notre héritage au ciel, c’est le cœur même de Dieu, la vie avec Lui qui est éternel et infini.

Pierre ajoute même que partir à la recherche de tous nos frères et sœurs « à héritage divin » nous procurera une joie immense. Il écrit dans sa lettre : vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi. Le Salut de nos semblables, de ceux qui nous sommes proches ou lointains, baptisés ayant oubliés leur vocation, sans religion ou d’une autre que le christianisme, est la source de notre joie. Voilà pourquoi il nous faut être apôtre de sa miséricorde et témoigner à temps et à contre temps de son amour miséricordieux pour tous les hommes et les femmes créés à son image et à sa ressemblance. Jésus l’a fait durant sa vie parmi nous et il nous demande de poursuivre son œuvre ; c’est ce qu’il dit aux apôtres dans l’évangile : De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. A qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus.  Jésus a remis un très grand pouvoir entre nos mains : celui de remettre ou non les péchés. Pour l’exercer il nous faut d’abord nous rappeler que nous avons reçu ce don de l’Esprit Saint et ensuite il nous est nécessaire de contempler le Seigneur et, comme Thomas dans l’évangile, de mettre « spirituellement » nos doigts dans ses plaies pour ne jamais oublier le prix élevé que Jésus paya pour sauver tous les âmes  et n’en perdre aucune. Oui grâce à l’incrédulité de Thomas et à l’audace du geste que lui propose de faire Jésus d’avancer son doigt ici, et de voir ses mains ; d’avancer sa main, et de la mettre  dans son côté, nous savons que la source de la miséricorde est à jamais ouverte.  Désormais, du cœur de Dieu jaillissent jusqu’à la fin des temps les flots de sa miséricorde. Il nous appartient, c’est notre mission, de mener toutes les âmes qui le voudront, à boire à cette source !

Entretenons en nous ce désir de sauver toutes les âmes et en ce jour de la fête de la divine miséricorde récitons ensemble le chapelet à la  miséricorde divine comme le Seigneur l’enseigna à sœur Faustine.

 

Comment réciter le chapelet à la Miséricorde Divine ? » 

(Petit Journal, 476).

Le Seigneur explique à sainte Faustine comment prier le chapelet à la Miséricorde Divine : « Tu la réciteras (cette prière) (…) sur un chapelet ordinaire de la manière suivante :

  • tu diras d’abord un «Notre Père», puis un «Je vous salue, Marie» et le « Je crois en Dieu ».
  • Ensuite, sur les grains du « Notre Père » , tu diras les paroles suivantes :

« Père Éternel, je T’offre le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité de ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier».

  • Sur les grains du « Je vous salue Marie », tu diras les paroles suivantes :

« Par sa douloureuse Passion, sois miséricordieux pour nous et pour le monde entier ».

  • À la fin, tu diras trois fois ces paroles :

« Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel prends pitié de nous et du monde entier