par le père William Goyard
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes,
il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis :
Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
En ce 4ème dimanche du temps de Pâques, nous continuons à célébrer la Résurrection du Christ. Depuis quelques semaines, la liturgie nous a proposé de méditer les récits des apparitions de Jésus après sa résurrection, d’approfondir progressivement sa présence parmi nous. Dans un premier temps Jésus s’est fait reconnaître comme ayant vaincu la mort, il s’est montré à ses disciples, leur a parlé et s’est même laissé toucher par eux. Puis il les a invités à entrer dans une nouvelle relation avec lui, à croire en lui. Aujourd’hui, le Christ nous demande d’atteindre un degré supérieur, il nous propose de nous attacher fermement à lui, à le prendre comme guide, à le suivre et à mettre nos pas dans les siens.
Nous croyons qu’il est le Fils de Dieu, qu’il est ressuscité, qu’il a les paroles de la vie, mais sommes nous prêts à le suivre totalement, comme le bon berger? Dans l’évangile, Jésus ne se présente pas comme le bon berger, mais comme la porte par laquelle passe le bon berger. « Celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis ». Jésus, en fait, fixe le critère du bon pasteur pour les brebis : c’est celui qui passe par la porte qu’il est, lui, le Christ. C’est celui qui agit par lui, et qui en fin de compte conduit le troupeau pour lui. D’ailleurs quelques versets plus loin (Jn 21), Jésus désignera Pierre comme chef de l’Eglise en l’invitant, à trois reprises, à être « le pasteur de ses brebis » et par là a assumer la garde du troupeau en son nom. Mais avant d’appeler Pierre à être le bon berger de ses brebis, au préalable le Christ lui demandera à trois reprises également de lui déclarer son amour : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? ». C’est dans cet attachement profond à Jésus, dans un lien d’amour sincère, que Pierre, et à sa suite tout pasteur, devient le Bon Berger qui entre par la Porte. Cette mission de pasteur commence donc par un attachement intime avec le Christ dans l’amour, une union particulière à sa personne, pour devenir une collaboration à sa mission dans une communion avec lui. Et si cette union personnelle se distant, si la communion s’affaiblit, la mission du berger se dénature et il risque de devenir un mercenaire qui agit pour lui. C’est dans cette communion seulement que la voix du Maître peut être entendue et reçue des brebis… et c’est dans cette communion qu’elles reconnaissent sa présence qui les appelle à rejoindre les prés d’herbes fraîches où elles ne manqueront de rien (ps22), où elles trouveront la vraie vie. Car comme l’affirme le Christ, le but de sa mission, et à sa suite celle de tous les pasteurs, est que les brebis aient la vie, la vie en abondance.
Par conséquent, les brebis sont appelées à suivre les bergers qui sont véritablement conduits par le Christ lui-même, car c’est bien lui au final le Bon Berger. Alors entrons dans cette relation de confiance avec le Christ, suivons-le, aidés par ceux qu’il a appelés à collaborer à sa mission, afin d’avancer en confiance sur le chemin qui mène à la Vie.
En ce dimanche de prière pour les vocations, demandons au Seigneur de répandre sa grâce en abondance pour que naisse dans les cœurs cette intimité avec Lui, ce désir mystérieux de le suivre jusque dans le don total de sa vie pour collaborer à sa mission qui seule est capable d’apporter le bonheur et la paix aux hommes. Prions aussi pour les pasteurs de l’Eglise, qu’ils soient toujours intimement unis au Bon Pasteur et demeurent des guides authentiques pour le troupeau.
comme votre curé, je me permets d’ajouter à l’homélie du père William la proposition suivante : participer cet après-midi à l’une des formes de prière pour les vocations ci dessous :
1/ dès 15h, vivez les vêpres solennelles de prière pour les vocations |
Des vêpres solennelles de prière pour les vocations ont été enregistrées chez les religieuses de l’Assomption de Paris. Chacun pourra prier les vêpres quand il le voudra à partir de 15h le dimanche 3 mai en se rendant sur la chaîne Youtube de la CEF. |
2/ priez 30 min pour les vocations! |
A l’occasion de la journée mondiale de prière pour les vocations, ce dimanche 3 mai, nous proposons de vivre 24H de prière continue pour les vocations, en nous relayant toutes les 30 minutes ! Inscrivez-vous sur Doodle pour choisir votre créneau horaire !
N’oubliez pas votre livret numérique « Tous en Piste », il sera votre fidèle compagnon de prière durant votre créneau d’une demi-heure ! |
3/ Vous pouvez aussi :
prier le chapelet, prendre un temps de prière dans l’église de votre village ou près de votre coin prière!