méditation du mardi de la 5° semaine de Pâques

par le père Christian Panouillot

 

H.5. La 2e lettre à Timothée - Saint Paul apôtreLecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là, comme Paul et Barnabé se trouvaient à Lystres, des Juifs arrivèrent d’Antioche de Pisidie et d’Iconium ; ils se rallièrent les foules, ils lapidèrent Paul et le traînèrent hors de la ville, pensant qu’il était mort. Mais, quand les disciples firent cercle autour de lui, il se releva et rentra dans la ville. Le lendemain, avec Barnabé, il partit pour Derbé. Ils annoncèrent la Bonne Nouvelle à cette cité et firent bon nombre de disciples. Puis ils retournèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie ; ils affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer dans la foi,
en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. » Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en lui. Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie. Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé, ils descendirent au port d’Attalia, et s’embarquèrent pour Antioche de Syrie,  d’où ils étaient partis ; c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de Dieu
pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie. Une fois arrivés, ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi. Ils passèrent alors un certain temps avec les disciples.

 

Telle est l’épître de ce jour. Nous y voyons l’apôtre Paul et Barnabé souffrir pour l’annonce de l’Evangile. Nous sommes à Antioche, ville où les disciples de Jésus furent appelés pour la première fois « Chrétien ». Les missionnaires de la Bonne Nouvelle, affermissent la communauté à persévérer dans la foi, c’est à dire dans l’amitié à Notre Seigneur lui qui a souffert la Passion et qui est ressuscité comme il l’avait annoncé.

Le chrétien, n’est pas épargné par les croix de toutes sortes, les humiliations, les épreuves morales et physiques, les difficultés à faire respecter la justice, œuvrer pour la charité, redonner l’espérance, annoncer la foi. Oui, comme l’affirment les apôtres « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu ».

Cette affirmation veut nous inviter à porter notre croix en communion avec Jésus, et non replié sur nous même. Le Christ nous donne l’Esprit Saint, esprit de force pour vivre notre vie humaine et spirituelle en chrétien. Un disciple est celui qui porte sa croix comme Lui l’a porté, en offrant ses souffrances au Père. En carême nous disons cette antienne dans l’office du bréviaire «  les yeux fixés sur Jésus Christ entrons dans le combat de Dieu ». Porter c’est cela, c’est rester debout dans les épreuves, le cœur tourné vers la vie éternelle.

« Mes frères, quand vous butez sur toute sorte d’épreuves, pensez que c’est une grande joie. Car l’épreuve, qui vérifie la qualité de votre foi, produit en vous la persévérance, et la persévérance doit vous amener à une conduite parfaite; ainsi vous serez vraiment parfaits, il ne vous manquera rien. »( Jaques 1,1-11)

Si les épreuves purifient le cœur de ceux qui les vivent avec foi elles peuvent aussi en éloigner d’autres.

L’annonce et la vie de foi se fait aussi dans la souffrance ou le combat. La vie des saints témoigne du combat qu’ils ont du mener pour la conversion des pécheurs, instituer des œuvres de charité, d’enseignement, passer devant les tribunaux à cause de leur foi.

Nous sommes toujours touchés de voir la foi de certaines personnes qui dans les épreuves douloureuses demeurent confiantes dans le Seigneur. Nous avons la responsabilité de nous encourager et nous aider dans les temps d’épreuve.

Marie est un modèle de croyante qui a porté la souffrance de son Fils en l’accompagnant jusqu’au calvaire. Lorsque Siméon lui annonce qu’un glaive de douleur transpercera son cœur » elle reprend l’enfant, et médite ces paroles dans son cœur.

Nous ne pouvons pas être apôtre sans la méditation de l’Evangile. Que votre chapelet soit précisément la méditation de la vie du Seigneur et de sa Mère, jusqu’au jour où nous serons des vivants dans la joie éternelle de Dieu.