Évangile de Jésus Christ selon saint Luc : En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme cela s’est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme. On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr. Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ; cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révélera. En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière. Rappelez-vous la femme de Loth. Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera. Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit :l’une sera prise, l’autre laissée. Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l’une sera prise, l’autre laissée. » Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit :
« Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. »
ceux qui ont connu la guerre et différents exils racontent souvent que chez eux, une valise était toujours prête avec les papiers et l’essentiel à avoir pour quitter rapidement l’endroit où ils se trouvaient. En cas d’attaque, de bombardement ils pouvaient sans attendre se mettre en route pour un endroit plus sécurisé. A lire l’Evangile, il en sera autrement au dernier jour, au jour du Fils de l’Homme. Ce jour là ile ne s’agira pas de fuir, de se cacher, mais de se laisser emporter, de se laisser prendre par le Seigneur là où nous serons, dans l’activité que nous ferons. Il ne s’agira pas d’avoir une valise prête, mais d’être nous-mêmes prêts. Qu’est-ce à dire d’être prêts? Sinon que notre vie ait été une vie chrétienne ordinaire, guidée par l’exercice journalier des vertus de foi, d’espérance et de charité. Une vie de foi enracinée dans la certitude que le Christ, mort et ressuscité pour nous, a fait en nous sa demeure au jour de notre baptême, nous permettant dès ce monde de vivre en communion avec lui. Une vie d’amour qui rayonne dans l’amour des autres et de Dieu par le joyeux exercice au quotidien de notre devoir d’Etat. Enfin une vie d’espérance qui regardera le ciel comme la patrie à venir, comme la demeure éternelle où nous attend celui qui en a ouvert à jamais les portes par sa passion, sa mort, sa résurrection et son ascension. Oui en vivant chaque jour ainsi nous ne serons pas surpris par le jour de Dieu, puisque nous aurons vécu chaque jour dans son attente!