150 ans des petites soeurs des pauvres

Jeanne Jugan disait :

« Rendre les Personnes Âgées heureuses, c’est tout. »

En ce dimanche 17 décembre 2023, 3ème dimanche de l’Avent et dimanche de Gaudete, l’église des Cordeliers était pleine pour accueillir les Petites Soeurs des Pauvres qui venaient fêter le 150ème anniversaire de leur installation à Lons-le-Saunier. En l’absence de Mgr Garin, retenu à l’évêché par le Covid, c’est le Père William Goyard qui a présidé cette belle célébration. De nombreux paroissiens et amis des Petites Soeurs étaient présents pour les entourer ainsi que les personnes âgées résidentes de « Ma Maison » qui avaient pu faire le déplacement. Cette messe priante et recueillie a été suivie par un verre de l’amitié et un repas festif partagés à « Ma Maison ».

Pour lire l’homélie du P. William :

Un peu d’histoire…

C’est en Bretagne que la congrégation religieuse catholique des Petites Sœurs des Pauvres a été créée, en 1839, par Jeanne Jugan avec pour mission le service des personnes âgées pauvres. petites sœurs des pauvres 1En juillet 1872, le curé de la Paroisse des Cordeliers, le Père Serrurod, écrit à la Maison-Mère, sollicitant l’envoi de Petites Sœurs. Il se charge lui-même de commencer une souscription et d’acheter un terrain pour la maison. Au début de l’année 1873, deux Petites Sœurs viennent sur place pour voir les possibilités et trouvent déjà une somme considérable, 30 000 francs et beaucoup de monde, dont Monseigneur Nogret, Evêque de Saint-Claude, bien désireux de voir les Petites Sœurs à Lons-le-Saunier. C’est le 22 décembre 1873 que les Petites Sœurs deviennent lédoniennes et s’installent à quatre dans une très modeste maison de la ville. Le mobilier manque, mais six matelas, six paires de draps et six couvertures, envoyés par le curé, permettent de recevoir deux vieilles dames la veille de Noël, et le soir de Noël une troisième les rejoint. À la fin du mois, elles sont cinq. L’effectif a presque doublé le 17 janvier suivant lors de la bénédiction de « Ma Maison » qui va devenir très vite trop petite pour répondre aux nombreuses demandes d’admissions. petites sœurs des pauvres 2En 1875, Le Président Mac-Mahon, par un décret de reconnaissance légale, autorise la Congrégation hospitalière des Petites Sœurs des Pauvres à fonder un établissement plus vaste à Lons-le-Saunier. « C’est grâce à nos amis, connus et inconnus, à ceux des premières heures et à ceux qui prirent la relève, que « Ma Maison » a pu subsister à travers des périodes parfois difficiles, grandir et atteindre son développement actuel. » (Mère Supérieure lors du centenaire en 1973) Ce développement a été progressif : › 1877 : achèvement d’une première tranche de travaux › 1885 : construction d’une seconde aile › 1889 : construction du corps principal du bâtiment. L’acquisition de petits immeubles proches achève de donner à la maison son visage bien familier. › 1894-1895 : construction de la chapelle. petites sœurs des pauvres 3Au fil des années, des travaux d’aménagement et de confort ont été réalisés. › 1973 : les chambres du 3ème étage sont aménagées et terminées pour la fête du centenaire fixée en ce dimanche 21 octobre lors de la Journée nationale des Vieillards en France et de la Journée Mondiale des Missions pour l’Église dont la communauté était bien représentative. › 2016 : construction d’un nouveau bâtiment qui, relié à l’ancien par des passerelles fermées, offrira tout le confort et la sécurité souhaitables, et travaux de mise aux normes de l’ancien bâtiment. › 2021 : inauguration de la nouvelle Maison totalement terminée. petites sœurs des pauvres 4Dans notre monde actuel, l’esprit de la Maison reste celui de Jeanne Jugan : accueillir des Personnes Agées aux ressources modestes, les réconforter, les soigner et les accompagner jusqu’au terme de leur vie, dans le respect de leur personne, de leurs relations familiales, de leurs convictions et en collaboration avec un personnel salarié, des Associés Jeanne Jugan, des bénévoles. petites sœurs des pauvres 5Confiante en la Providence de Dieu, Jeanne Jugan, pour subvenir aux besoins des Personnes Âgées, a eu recours à la quête qui fait toujours partie intégrante de la vocation des Petites Sœurs des Pauvres. Elle se fait maintenant sous différentes formes : à domicile, dans les supermarchés, dans les églises et surtout par courrier ; elle permet d’associer les bienfaiteurs à l’œuvre initiée par sainte Jeanne Jugan. Les Petites Sœurs des Pauvres sont vraiment reconnaissantes de toute l’aide qui leur est ainsi apportée par toutes les personnes qui font partie de la « grande famille » de sainte Jeanne Jugan.
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