MERCREDI ROUGE DE L’AED
ce mercredi 24 novembre 2021 était « le mercredi rouge » de l’AED. En effet ce jour-là, à la tombée de la nuit, des centaines d’églises et monuments seront illuminés en rouge pour lancer dans le monde entier un appel à la liberté religieuse et pour sensibiliser le public à la persécution des chrétiens.75 % des personnes persécutées pour leur foi sont des chrétiens, soit 340 millions de chrétiens ! « Cette illumination en rouge des bâtiments constitue un signal de soutien pour ceux qui souffrent de discriminations sans pouvoir s’exprimer librement et qui espèrent que d’autres personnes élèveront leurs voix en leur nom » explique Thomas Heine-Geldern, président exécutif de l’AED.
Ainsi, en mémoire des martyrs de notre époque : A Paris, la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre sera entièrement illuminée en rouge, basilique visible de loin et construite sur un lieu de martyre. A Rome, ce sera le Colisée. En Autriche, la cathédrale de Vienne. Au Canada, les cathédrales de Montréal et Toronto. Au Brésil, la statue du Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, monument ayant lancé l’initiative en 2015.
Certains bâtiments dans différents pays seront même illuminés pendant plusieurs jours. Aujourd’hui, partout dans le monde, les chrétiens se réunissent pour prier pour leurs frères et sœurs persécutés et pour le droit à la liberté religieuse. Ils seront également à l’église pour se souvenir de ceux qui ne peuvent pas le faire.
la paroisse de Lons à pris sa part réunissant aux Cordeliers 25 personnes pour un temps de prière, l’Eucharistie et un temps d’adoration.

PRESENTATION PAR LAURENCE BAS

L’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) (aed-France.org) défend la liberté religieuse dans le monde qu’elle promeut en tant que droit fondamental de la personne humaine, quelle que soit la religion concernée.
Agissant dans 150 pays touchés par la persécution religieuse ou le dénuement, l’AED est un observateur privilégié des enjeux géopolitiques de ces pays.
Les chrétiens restent la communauté religieuse la plus persécutée au monde : 75 % des personnes persécutées pour leur foi sont chrétiens !
« Il y a davantage de martyrs aujourd’hui qu’aux premiers temps de l’Eglise » a déclaré le Pape François.
Selon le rapport 2021 sur la liberté religieuse dans le monde, deux tiers de la population mondiale vit dans des pays où la liberté religieuse n’est pas respectée, soit 5,2 milliards de personnes.
196 pays sont passés au crible par des experts indépendants, des missionnaires, journalistes ou universitaires. Ils ciblent une quarantaine de critères.
Sur les 196 pays étudiés, 36 pays souffrent de discrimination et 26 pays souffrent de persécution.
Les pires violations ont lieu dans certains des pays les plus peuplés au monde, comme la Chine, l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh. La liberté religieuse est bafouée dans 23 pays africains, dans 12 de ces pays dont le Nigéria, Burkina Faso, Mali et Mozambique, la persécution est extrême.
Voici les 10 pays dans lesquels être chrétien est le plus difficile : Corée du Nord, Afghanistan, Somalie, Lybie, Pakistan, Erythrée, Yémen, Iran, Nigéria et Inde.
Depuis 19 ans, la Corée du Nord est le pays où les droits élémentaires de la personne humaine sont systématiquement piétinés. On peut qualifier la Corée du Nord de plus grand camp de concentration du monde car croire en Dieu est un crime contre le régime. Pratiquer une religion différente de celle proposée par le régime politique expose ainsi à une arrestation, une détention en camp de travail forcé où sont vécus faim, tortures, viols et exécutions publiques !
En Chine, les perspectives en matière de droits de l’homme s’assombrissent actuellement.
Les habitants gagnent même des points de « crédit social » lorsqu’ils dénoncent les comportements trop religieux.
Ce système, lancé par le Parti Communiste, repose notamment sur ses 626 millions de caméras de surveillance pour évaluer la pratique religieuse des chinois, les incitant à devenir délateurs.
Arrêté par les autorités chinoises le octobre, l’Evêque de Wenzhou, Mgr Shao Zhumin a été libéré ; prétendument emmené faire du tourisme, l’évêque a été une nouvelle fois soumis au lavage de cerveau destiné à opérer sa rééducation politique (information tirée du Famille Chrétienne de cette semaine)
Dans certains pays d’Asie à forte majorité hindoue (Inde) ou bouddhiste (Sri Lanka) le nationalisme confessionnel a favorisé la montée d’un suprématisme religieux au détriment des minorités religieuses reléguées au rang de non-citoyens, dits citoyens de seconde classe.
Le recrutement numérique islamiste, vecteur de radicalisation en Occident, conduit à la création d’un Cyber-Califat en expansion à l’échelle mondiale !
La pandémie Covid-19 a servi de prétexte pour stigmatiser certains groupes religieux accusés d’avoir propagé ou même provoqué la pandémie.
Sur Internet, Al-quaïda ou Boko haram la décrivent comme une punition de Dieu, contre l’Occident décadent et assurent une place au paradis aux djihadistes. Ainsi, les attaques violentes dans la région du Sahel ont augmenté de 37 % en mars et avril 2020.
Des éléments radicalisés ont profité de la confusion pour recruter davantage, comme au Mozambique.
Ailleurs, au Pakistan, les minorités religieuses n’ont parfois pas accès à l’aide alimentaire et médicale.
En conclusion, le continent asiatique s’enflamme, l’islamisme gagne du terrain, la pandémie de Covid-19 aggrave la situation.
Ne fermons pas les yeux sur la persécution des Chrétiens.