Homélie du père Paterne.
La marche certaine vers Noël se révèle à nous en ce dimanche comme un haut lieu de rencontres trajectoires. La première rencontre vitale est celle de l’ange Gabriel à Marie annonçant ainsi la naissance du Christ, l’appartenance de Jésus à la condition humaine. il devient clair que sans le oui définitif de Marie, Jésus serait un extraterrestre, ou certainement une figure céleste foncièrement désincarnée. Dans l’ heureuse rencontre qui va nous valoir le salut, l’ange Gabriel révèle bien que Jésus sera né de Marie et de Dieu si bien qu’il est l’unique qui parle comme Dieu : « Tu es mon fils, aujourd’hui j étais engendré » , c’est le mystère de la volonté de Dieu qui vient coïncider avec l’humble volonté de Marie. Il est alors nécessaire de souligner une nuance importante que Jésus ne sera pas né à travers une femme, mais il sera né d’une femme. Marie est celle qui accepte l’immense projet de Dieu pour possibiliser l’incarnation c’est à dire la naissance humaine de Jésus. comme on le voit, dans le projet de la venue de Jésus au monde, le destin de Dieu se confond positivement avec Marie, car Dieu communique à Marie son projet de rédemption du genre humain dont elle deviendra par simple volonté divine Co- rédemptrice. elle est mère de Dieu, elle n’est pas Dieu, mais Dieu touche et porte Dieu pour le salut de tous. Il devient alors évident de dire que Marie est fondamentalement liée à l’Eglise puisque elle porte et engendre le fondateur de l’église. ce qui signifie à première vue que soustraire Marie de l’église c’est la mutiler et l’appauvrir, et par conséquent, un chrétien sans Marie, est un chrétien orphelin spirituellement. c’est ainsi que devenue un tabernacle vivant, porteuse de la lumière du monde, l’auteur de l’Eglise, Marie devient la première évangélisatrice en allant avec empressement chez Elizabeth. elle à reçu la joie de l’évangile par le message de l’ange et s’empresse d aller la communique à Elizabeth qui représente toutes ces personnes qui attendent nos petits visites, nos petits soutiens et nos consolations en ce temps de Noël. soyons attentif comme Marie aux besoins des autres, car si Dieu visite Marie, c’est pour qu’elle devienne aussi visiteuse des autres. sachons être des artisans du premier pas d’amour, d’accompagnement, de soutiens et de consolation de nos frères et sœurs à travers de multiples périphéries qui nous entourent. Aujourd’hui encore, il a besoin de nos mains pour prolonger ses mains vers nos frères et sœurs, Dieu à besoin de nos lèvres pour les paroles d’amour et de soutien multiforme aux autres, Dieu à besoin de nos pieds pour visiter tant d’hommes et femmes dont le sourire et la joie peuvent être restaurés que la grâce a une petite et simple visite. Dieu à besoin de nos yeux pour que nos cœurs se dilatent face à la souffrance des autres. Nous avons tous un » oui » décisif à prononcer dans ce monde qui se déshumanise afin que l’impossible devienne le lieu du possible, risquons notre petit oui pour sauver le monde du naufrage d’un manque d’amour. de soutien et consolation. notre simple oui n est jamais isolé, car c’est de l’ensemble des « oui » déclarés à travers le monde que le mystère d’ amour et du bien s’incarne et fait son chemin. une autre figure importante qui nous inspire ce dimanche est Elizabeth. En effet quand Elizabeth a entendu la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. alors, Elizabeth fut remplie de l’Esprit -Saint, et s’écria d’une voix forte : tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles et béni . D’ où m’est-il donné que la mère de mon sauveur vienne jusqu’à moi … heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. Ces paroles d’Elisabeth sont saisissantes et riches de signification pour nous tous. Premièrement, éprise de joie suite à la visite inattendue et restauratrice de Marie, Elizabeth, sous l’impulsion du Saint Esprit, compose, lance, enrichit et chante l’une des parties la plus importante du magnificat pour toutes les générations: tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni. Deuxième, autre chose plus significative encore qu’Elizabeth nous révèle en ce dimanche, est son étonnement devant Marie. remarquons qu’Elizabeth ne dit pas comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Elizabeth nous fait percevoir de manière extraordinaire la place unique de Marie dans le projet de Dieu. Rendons grâce à Dieu pour notre place et le peu de bien que nous faisons sur cette terre , et prions afin que Dieu nous donne la grâce d être des « Marie » et des « Elizabeth » de notre temps.
Amen. bonne marche vers Noël.