temps de prière pour l’unité des chrétiens

Nous avons toujours de la joie à retrouver nos frères protestants et évangéliques pour ce temps annuel de prière pour l’unité des chrétiens. Cette année, les Eglises chrétiennes du Moyen-Orient qui ont préparé le déroulement de notre prière commune , ont proposé de méditer le thème « nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage » tiré de l’évangile de saint Matthieu.

cette année c’est la communauté des évangéliques de la rue fontaine de Rome qui nous ont accueillis chez eux. La salle était débordante de monde venu de toutes les communautés environnantes. Une belle œuvre d’unité que cette célébration animée avec professionnalisme par des musiciens qu’une même foi en Christ unissait dans la louange. Qu’ils en soient remerciés.

chaque communauté a animé un temps de cette priante et joyeuse célébration. Un grand merci à tous ceux qui ont contribuer à faire de ce temps un réussite.

voici quelque images :

voici le commentaire de l’évangile de l’Epiphanie que m’avaient demandé les personnes qui ont préparé ce temps :

Dans un film chrétien dont le titre est « j’y crois encore » une jeune femme malade se rend avec son petit ami dans un planétarium et en contemplant les étoiles elle s’émerveille que « le Dieu qui a créé toutes les étoiles et les systèmes solaires connaisse aussi son nom. » Son émerveillement doit aussi être le nôtre ce soir. Rappelez-vous les paroles d’Isaïe au chp 49 verset 15 « Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas. Car je t’ai gravée sur les paumes de mes mains. Le Dieu qui tient dans sa main toute la création a aussi gravé dans ses paumes chacun de nos noms, comme on le fait, nous même dans la nôtre pour les choses importantes à ne pas oublier. Et l’on n’imagine pas que Dieu ait mis d’un côté les cathos ceci ou les protestants cela. Non il a écrit le nom de chacun de nous et dans ses paumes nous sommes une seule famille, sa famille, son peuple.

Cette expérience paradoxale d’être chacun connu et aimé par Dieu nous interroge comme déjà le psalmiste : qu’est donc l’homme pour que tu penses à lui, l’être humain pour que tu t’en soucies ? Tu en as presque fait un dieu : tu le couronnes de gloire et d’éclat !

Oui nous sommes son image et sa ressemblance destinés à vivre auprès de Lui, par Lui, en Lui pour l’éternité. Sans frimer, sans bomber le torse, sans rougir, sans nous vanter nous pouvons nous tenir debout devant le Seigneur car il a presque fait de nous des dieux : rien de moins : « Dieu s’est fait cela même que nous sommes pour faire de nous cela même qu’il est » écrira dès le 2° siècle Irénée l’évêque de Lyon.

Et voilà que nous pouvons entrer dans une contemplation inversée grâce au récit de l’adoration des mages : au début avec la jeune femme on s’écriait le Dieu infini me connait, maintenant nous comprenons aussi que nous connaissons le Dieu infini. Il s’est fait l’un de nous, il s’est rendu visible, on a pu le toucher et l’écouter. Voilà ce qui a mis en marche les mages venus d’orient, jusqu’à la crèche de Bethléem. Ils ont saisi que dans la naissance de cet enfant, tout de Dieu est dit, et révélé. Le Dieu infini que rien ne peut contenir est tout entier présent dans l’enfant de la crèche. En Jésus la gloire de Dieu se rend visible, en Lui se révèle notre avenir, notre pleine réalisation, notre vocation. Être participant de la nature Divine, fils et fille de Dieu voilà notre destinée, voilà ce qu’il faut annoncer à notre humanité, à nos voisins et il y a du boulot !!

En effet, dans la dernière revue œcuménique « dirigeants chrétiens » est présenté un sondage daté de 2021 sur le rapport des Français à la religion. Et pour la première fois une minorité seulement des Français (49%) déclarent croire en Dieu. Désormais 51% de nos compatriotes ignorent l’immense cadeau que Dieu leur fait en Jésus-Christ. Et dans ce reniement nous avons notre part de responsabilité. Nos séparations, nos divisions, nos oppositions parfois, sont un contre témoignage un déni du commandement du Seigneur « qu’ils soient un pour que le monde croit » ! Il est donc urgent de nous prosterner tous ensemble devant la mangeoire de la crèche et de rendre un hommage unanime au Fils de Dieu, notre frère. Cette unité n’est pas une uniformité car, comme pour les mages, chacun apporte à Jésus son cadeau personnel, et c’est la somme des cadeaux (Or, Encens et Myrrhe) qui dit tout le mystère de la personne de Jésus : Dieu, Roi et homme. Notre unité cependant exige de regarder et rendre grâce pour le cadeau que chacun apporte comme aussi nécessaire que le mien pour faire connaître Jésus. Nos charismes, nos rites, nos célébrations sont différentes mais elles révèlent ensemble la beauté de l’unique Seigneur Jésus et la grandeur de notre vocation commune : la vie éternelle en Dieu ! Qu’Il nous vienne en aide ce soir pour y parvenir pleinement et tous ensemble. Amen