retour sur la marche paroissiale

Le groupe des marcheurs, une bonne vingtaine de personnes, est parti de la Vierge de Perrigny (photo au dessus). Après avoir visité l’ancienne église et admiré les vitraux et leur symbolique. Le groupe s’est mis en route… Et les sourires affichés sur les visages étaient intacts en fin de marche qui s’est achevée par la célébration d’une messe

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homélie du 17° dimanche ordinaire C

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc :     Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : ‘Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour     Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation. » Jésus leur dit encore : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : ‘Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.’ Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : ‘Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose’. Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.  En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

Nous voici au cœur de l’été. Un mois déjà que nous adaptons notre rythme de vie aux chaleurs estivales et aux longues journées ensoleillées : un mois passé à prendre soin de notre bronzage, de notre appétit, peut être aussi de notre intelligence par quelques lectures avisées. Mais avons-nous pris soin de notre âme ? Certainement, comme en période de carême, avions-nous fait, au début des vacances le vœu de prendre un peu plus de temps pour Dieu. Un mois déjà s’est écoulé et nous devons faire le triste constat : si nous entrons dans une église, c’est plus pour y trouver la fraicheur du corps que pour désaltérer notre âme ! Face à un beau paysage nous dégainons plus vite l’appareil photo que le chapelet ! Bref, vacances ou pas, notre relation à Dieu demeure au second plan.

Eh bien, l’Evangile de ce dimanche peut être une invitation à la conversion. Pour cela appuyons-nous sur la question des apôtres, faisons nôtre leur interrogation et demandons à Jésus : Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples.  Et surtout recevons la réponse de Jésus comme une méthode simple à vivre dès maintenant. Si Jésus nous propose d’abord le Notre Père, c’est qu’il veut nous rappeler que celui que l’on prie en premier, c’est le Père créateur du ciel et de la Terre. Ce Père qui engendra le Christ de toute éternité et qui nous engendre aussi, dans l’Esprit Saint, pour faire de nous, avec Jésus, ses enfants bien-aimés. Cette prière du Notre Père, commune à tous les chrétiens, est une lance spirituelle qui touche le cœur de Dieu à chaque fois qu’un chrétien la décoche avec attention et amour. Soyons en sûrs, quand de notre bouche sort un Notre Père jailli de notre cœur, alors Dieu entend nos paroles et les reçoit avec joie.

Au-delà de cette prière qui est la mère de toutes les prières, Jésus nous exhorte à oser une prière plus personnelle, plus audacieuse. Une prière qui se fait dialogue avec son Père, pour nous y aider Jésus utilise trois verbes : demander, chercher et frapper sur lesquels je voudrais m’arrêter ce matin avec vous :

1/ Demander. Quiconque demande reçoit. Pourquoi faut-il faire des demandes à Dieu ? Parce que le Seigneur fait tout pour moi, comme le rappelle le psaume. Comme vous avez su demander à vos parents la nourriture pour grandir, sachez demander à Dieu, pour vous et pour lui, la nourriture spirituelle qui fera de vous un chrétien véritable. Si tout vient de Dieu, alors nous devons tout lui demander et ne jamais rien décider d’important sans le consulter !

2/ Chercher. Qui cherche trouve. Pourquoi chercher Dieu ? Parce qu’on est sûr de le trouver comme le dit le psaume : Si haut que soit le Seigneur, il voit le plus humble. Il se laisse rencontrer par le cœur humble qui vient à lui. La prière est recherche, elle est désir de rencontre avec Dieu. On ne fait pas que lui « passer le message de ce que l’on désire qu’il fasse pour nous », mais on veut le lui dire « en face ». Car ce Père très intentionné se laisse toujours toucher par une relation sincère : apprenons tous que prier c’est comme se blottir dans les bras de Dieu : il nous regarde avec la tendresse d’un père qui ne résiste pas à la demande de ses enfants quand ils viennent le câliner. Si nous lui demandons le meilleur, il nous donnera le meilleur. Jésus nous indique même la seule chose utile à demander : le Père céleste donnera l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent: Une vraie prière, fait plier le cœur de Dieu !

3/ Frapper. A qui frappe on ouvrira. Il peut arriver que nous ayons des réserves, voir des appréhensions à « déranger » Dieu pour des broutilles, pour des discussions sans importances ! Mais si Dieu est comme un père pour nous, tout l’intéresse, comme quand un papa écoute avec patience et amour son enfant lui raconter sa journée d’école. Mes amis, rien de ce qui est humain n’est étranger à Dieu. Lui qui s’est fait homme, connait tous nos besoins, nos grandeurs et nos misères. Osons donc sans vergogne lui relater nos vies et nous entretenir avec lui de nos projets, car il se présente lui-même comme l’ami que l’on peut aller réveiller en pleine nuit. Il aime à se faire notre confident pour nous prodiguer de bons conseils ! chers amis en vivant ainsi votre relation à Dieu vous apprendrez à voir en Dieu un Père plein d’amour dont vous n’avez rien à craindre, un ami fidèle sur qui s’appuyer pour construire votre vie sur du solide.

Prier c’est donc ouvrir son cœur à Dieu, ne rien lui cacher de notre vie, car si nous marchons au milieu des angoisses Il nous fait vivre dit le psaume !

Demander, chercher et frapper, trois mots clés pour notre été, afin que notre âme aussi repose dans la paix, la vérité et l’amour, au plus près de Dieu ! Amen

homélie du 17° dimanche ordinaire C par le père Paterne

Notre Père

Mes chers frères et sœurs,

Ce dimanche nous conduit au cœur de la profondeur de la pédagogie divine grâce à une

question des disciples posée à Jésus : « apprends-nous à prier ». Cette question est légitime 

car, elle révèle la soif intérieure qui habite et devrait habiter tout disciple du Christ.

 Jésus nous apprend à prier parce que la prière consiste à nous unir à Dieu et fais de nous ses vrais amis à qui il ne peut rien refuser. Jésus à la demande de ses disciples, nous montre le chemin de prière qui constitue un privilège de tous les amis de Dieu.

 Dans la prière du notre Père, nous demandons à Dieu toutes les munitions nécessaires en vue d’accomplir notre mission de baptisés à travers le monde et nos milieux de vie. Le père est celui qui connait les besoins de ses enfants et donne à chacun selon ses besoins les plus nécessaires. Par la prière, notre Corps et notre cœur sont immergés dans la profondeur de Dieu et Dieu dans la profondeur de l’humain. 

. La prière n’est pas seulement un simple devoir mécanique ou machinal, mais un 

appel intérieur et une chance qui est donnée à l’humain pour s’enrichir de Dieu et des autres.

A travers cette prière du notre père que nous récitons d’ailleurs à chaque messe ou durant plusieurs circonstances de notre vie chrétienne, Jésus nous conduit dans son école de prière où la prière est dialogue et reconnaissance de la majesté de Dieu et présentation des soucis et joies de ce monde.

Jésus nous montre clairement que la prière est un lieu de demande, de recherche et du frapper. Il s’agit ici de demander à Dieu ce qui est nécessaire et vital pour nous, c’est-à-dire notre père n’exauce que ce qu’il estime utile pour notre bien. Tout chrétien est invité à être un chercheur de Dieu pour redonner sens et signification à sa vie. Cette recherche du sens devrait nous conduire à frapper à la bonne porte, et pour nous, le cœur de notre père constitue cette bonne porte à frapper avec persévérance et patience ; il s’agit de frapper et d’attendre que Dieu ouvre, c’est-à-dire d’attendre l’heure de Dieu.

 Aujourd’hui, beaucoup de chrétiens sont gagnés par la précipitation et le manque de patience, beaucoup frappent, mais pas à la bonne porte. D’où les multiples abandons, déceptions et les désertions dans la vie spirituelle. La prière du notre père nous apprend à être persévérant, endurant et patient dans la recherche du sens dans notre vie. Ne faisons pas seulement la prière du notre père, mais vivons également ce qui nous disons dans cette prière.

 Soyons des chrétiens du nécessaire vital et non ceux qui veulent s’encombrer inutilement des biens qui ne servent à rien ; soyons ceux qui frappent à la bonne porte du cœur de notre Dieu et attendons alors son heure nous visiter dans nos joies et peines. 

Alors, ne disons pas ‘’notre père’’ si nous ne nous mettons pas en posture de filles et fils ; ne disons pas ‘’notre père’’ si nous demandons l’inessentiel ; ne disons pas ‘’notre père’’ si nous frappons à la fausse porte ; ne disons pas ‘’notre père’’ si nous sommes pressés en recherchons notre propre gloire.

 Que l’Esprit Saint creuse en nous le désir de la prière et fasse de nous, des 

vrais chercheurs de Dieu et de sens dans un monde qui devient de plus en plus arrogant et suffisant . Amen Père paterne Koubaka

messe d’Adieu du père Arnaud à Macornay

ce 17 juillet la fête fut belle à Macornay pour le départ du père Arnaud. En effet lors de la messe nous avons pu rendre grâce pour les 60 ans de mariage d’André et de Nelly. Une belle complémentarité entre deux sacrements qui se soutiennent l’un l’autre : le mariage et le sacerdoce.

un grand merci à ceux et celles qui ont préparé et servi cette belle liturgie, le verre de l’amitié et le pique nique partagé.

homélie du 16° dimanche ordinaire C

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc : En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : «  Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses.  Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »

Dans une heure les invités seront là et évidemment, selon la formule consacrée : « rien n’est prêt » : il faut dresser la table, acheter le pain, faire un brin de ménage et passer à la salle de bain pour se refaire « une beauté ». Du four à l’évier, de la cuisine à la salle à manger, les pas s’accélèrent et la nervosité monte. En plus votre sœur est arrivée la veille tout heureuse de vous voir. Et là, les mains encore dans la farine, la sonnette vous indique impitoyable que vos invités sont ponctuels. Vous les trouvez à votre porte sans autre solution que de l’ouvrir avec un grand sourire, même si votre première pensée est plus contrariée, et de les installer au salon, les confiant aux bons soins de votre mari, de vos enfants et de votre chère sœur !

Et aussitôt telle une tornade vous vous précipitez dans la cuisine : le retard s’accumule et l’énervement gagne. Vous entendez les premiers effets de l’apéritif : rires aux éclats et bonne humeur ; une ambiance joyeuse et chaleureuse s’installant chez vous mais sans vous. Vous vous sentez mis à l’écart ! Et les pires idées vous viennent à la tête quand vous comprenez que votre sœurette chérie, plutôt que de vous aider, aborde avec eux tous les sujets sérieux dont vous aimeriez discuter! Tous nous avons vécu cela, et ce n’est pas différent pour Marthe dans l’Evangile de ce dimanche. Imaginez qu’elle reçoit chez elle le Seigneur Jésus ! Il y a de quoi courir partout pour rendre toute chose parfaite. Plus encore, imaginez le nombre de questions et les sujets qu’elle aimerait aborder avec lui.

Comme vous l’avez remarqué, la scène de l’évangile est inachevée, nous invitant à prendre position : moi à la place de Marthe ou de Marie j’aurai fait ou dit ceci ou cela. Ensemble, envisageons des fins possibles qui seraient les différentes réactions de Marthe et Marie aux paroles de Jésus : 1°- Marthe cesse toute activité et comme Marie reste près de Jésus pour profiter de sa présence. 2°- Marthe, vexée par la réponse de Jésus, s’enferme dans sa cuisine et de colère passe tout le repas à la poubelle pensant en elle-même : « ils n’auront qu’à manger ce que ma chère sœur aura préparé !», 3°- Marie prise de pitié pour sa sœur se lève et lui donne un coup de main. : Marie snobe sa sœur et elles sont fâchées pour longtemps…

Laquelle est la bonne ? Pour le comprendre rappelons-nous que cet Evangile suit immédiatement celui du bon Samaritain que nous avons entendu la semaine dernière. A la question « maître que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » Jésus a répondu « aime Dieu et ton prochain ». Et bien, je vous invite à comprendre l’évangile de ce matin comme une application de l’enseignement de Jésus. En faisant ainsi, nous sommes obligés de reconnaître deux choses. Concernant Marthe : La tête dans le guidon, accaparée par les différents services elle oublie l’essentiel c’est à dire le Seigneur lui-même. Elle a Jésus chez elle et elle passe son temps dans la cuisine ! Du coup, ses paroles envers sa sœur sont amères. Ainsi en omettant d’être présente à Jésus, elle omet d’être charitable avec sa petite sœur ! En oubliant Dieu, en lui faisant même la leçon, elle oublie aussi l’amour du prochain, celui qu’elle doit à sa sœur.

Concernant Marie, la réponse de Jésus à Marthe sur l’agissement de Marie, rappelle l’exigence du premier commandement. Aimer Dieu de tout son cœur, c’est choisir la meilleur part ! Alors on peut imaginer que Marie, entendant le Seigneur, s’est mise au service avec sa sœur, par exigence du second commandement, celui de l’amour en acte  du prochain.

Les deux commandements sont intimement liés, ils sont les deux faces d’une même réalité comme l’a écrit saint Paul dans la 2° lecture : le Christ est au milieu de vous. Servir avec attention nos frères et sœurs humains, c’est les considérer comme le Seigneur Jésus au milieu de nous. Alors tenons bien ensemble le service de Dieu et du prochain, mais en nous rappelant sans cesse que c’est en choisissant la meilleur part, c’est à dire le Seigneur Jésus lui-même que nous pourrons être au maximum au service des autres.

Cette meilleur part se donne à vous chaque dimanche dans l’Eucharistie. Elle fait de vous le corps du Christ donné au monde. En recevant la meilleur part, devenez pour votre prochain la meilleure part d’humanité qu’il puisse trouver. En vous rencontrant sur son chemin, il découvrira le Seigneur présent auprès de Lui ! C’est en tout cas ce que je vous souhaite pendant ses vacances ! Amen

homélie du 16° dimanche ordinaire du P. Paterne

  A l’école de Marthe et Marie.

 Biens aimés dans le Seigneur, Que la grâce et la paix de notre Seigneur Jésus soient toujours avec vous. Pour ce dimanche, deux femmes de la bible incarnent et révèlent toute la complexité et la beauté de la foi en Christ. Il s’agit bien de Marthe et de Marie chez qui Jésus trouve hospitalité à l’instar des hôtes d’Abraham. Marthe et Marie sont deux femmes avec des horizons de vie très différents mais riches de sens et de signification. Marthe symbolise le monde du travail, du quotidien et Marie incarne le monde de la vie spirituelle et pastorale. La spiritualité de ces deux femmes exprime le ora et labora qui doit être la spiritualité de tout chrétien car le chrétien est celui qui prie et travaille. En effet, notre monde a besoin des Marthe et des Mari, c’est-à-dire des hommes et femmes qui rallient action et contemplation parce que vie matérielle et vie spirituelle ne s’opposent nullement, mais s’imbriquent et se complètent de manière vitale. Il n’est pas ici question de savoir quelle serait la dimension la plus importante, mais de jouer à l’équilibre vital et d’incarner chacune de ces dimensions. Nous avons besoin de cet équilibre entre action et contemplation, entre vie de service professionnel et écoute attentive de la parole de Dieu. Le chrétien est proximité avec Dieu et proximité avec le monde du travail. C’est dans sa proximité avec Dieu qu’il tire toute la force de bien agir dans son monde du travail. Ce passage de l’évangile parle très fort encore aujourd’hui. En effet, au cœur de nos multiples occupations et de notre activisme quotidien, n’oublions jamais notre proximité à Dieu, n’oublions jamais que nous sommes faits par Dieu et pour Dieu. Que nos tâches et responsabilités quotidiennes ne nous ravissent pas la joie de servir et d’écouter Dieu dans sa parole. Que nos solitudes ne soient pas des moments sans Dieu, mais des lieux remplis de présence et de contact divin pour se reconstruire et se refaire intérieurement ; face donc à la maladie, à la souffrance, à la vieillesse, à la solitude et bien d’autres épreuves de la vie, nous sommes invités à ne pas porter toutes ces réalités en étant seuls, mais toujours avec Dieu. Dans notre vie, ce ne sont pas les épreuves et la souffrance qui nous coûtent d’abord chères, mais très souvent les souffrances sans Dieu qui sont pour nous très difficiles à accueillir et à supporter. Nous sommes ainsi invités à la suite de Marthe et Marie, à soigner dignement la qualité de nos relations avec Dieu et les services à rendre dans ce monde qu’il nous a confié par amour. Chacun est invité au discernement entre l’action et la contemplation dans sa propre vie en vue de savoir que ces deux dimensions sont nécessaires dans notre vie. Prions, afin que notre monde et notre société se construisent dans la force de la prière et du travail. Amen  

Notre Dame du Mont Carmel à Revigny

tous les paroissiens qui le désiraient se sont retrouvés auprès de l’oratoire dédié à Notre Dame du Mont Carmel sur les hauteurs de Revigny pour la méditation du chapelet et la célébration de la messe. Comme chaque année depuis plus de 400 ans, le 16 juillet, il a été fait mémoire du miracle des abeilles qui vit la déroute des troupes qui venaient attaquer Lons.

un grand merci à ceux et celles qui ont animé le chapelet, la messe et servi le verre de l’amitié.

homélie 15° dimanche ordinaire C

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc : En ce temps-là, un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? » L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.  De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté.  Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.  Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : ‘Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.’ Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit :   Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. »Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »

Chacun ses soucis, celui du docteur de la loi qui interroge Jésus est de savoir comment accéder à la vie éternelle. Et Jésus l’aide à répondre en se remémorant le 1° commandement de la loi juive : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, …., et ton prochain comme toi-même. Ainsi Jésus rappelle que désirer la vie éternelle oblige à l’amour en acte et en vérité, envers Dieu et envers les hommes. Dans cette optique, se demander qui est mon prochain n’est pas une question anodine, voyons la réponse qu’en donne Jésus.

En nous racontant l’histoire du bon Samaritain qui prend en charge l’homme blessé, Jésus nous fait comprendre que le prochain est celui qui prend soin des autres jusqu’au bout : non seulement il ramasse l’homme blessé et il lui prodigue les premiers soins, mais il lui donne aussi sa place sur sa monture, l’emmène à l’auberge et donne encore ce qu’il faut pour les autres soins. Ainsi Jésus nous fait découvrir que mon prochain n’est pas celui à qui je rends le service de la charité, mais celui qui me rend le service de la charité. Mon prochain, est celui qui prend soin de moi, jusqu’à donner plus que de raison pour me sauver, et c’est lui que je dois aimer comme j’aime Dieu !

Donc, si je sais facilement louer Dieu et lui rendre grâce pour toutes les bonnes choses de la vie, suis-je aussi capable de remercier et d’aimer ceux des hommes par qui ces bonnes choses arrivent ? Je prends 2 exemples : le 1ier : quand je me mets à table, est-ce que je pense, au moment de manger, à remercier Dieu pour les biens de la terre, mais aussi les paysans de France qui me fournissent la nourriture ainsi que celle (ou celui) qui a pris le temps de cuisinier tout cela pour moi ? 2ième exemple : je subis une grosse intervention chirurgicale, en sortant soigné de l’hôpital, je loue Dieu d’avoir recouvré la santé, est-ce que je pense aussi à remercier le personnel médical et surtout le chirurgien qui s’est fait mon prochain en me prodiguant des soins ! Et il en va de la même manière pour tous les actes de la vie.

Répondre à la question qui est mon prochain, c’est prendre le temps de regarder tous ceux dont ma vie dépend, à qui je suis redevable. Malheureusement on entend souvent ces phrases assez terribles : « je ne dois rien à personne ou je ne veux être une charge pour personne, etc…. ». Ces réflexions sont la parfaite illustration d’une société déchristianisée dans laquelle chacun désire rester dans son coin, et agit de manière à ne rien devoir à personne. Or les trois piliers d’une société chrétienne selon la doctrine sociale de l’Eglise sont : le respecter la dignité de toute personne humaine car elle est image et ressemblance de Dieu, agir selon le principe de subsidiarité, c’est-à-dire que chacun fait tout ce qu’il peut pour les autres au niveau qui est le sien enfin vivre la solidarité qui exige le partage concret de nos biens.

Ainsi me faire le prochain des gens autant que permettre aux autres de se faire mon prochain en prodiguant aide, réconfort et soins, c’est offrir à chacun d’accomplir la volonté de Dieu. En acceptant de reconnaître mes faiblesses et mes manques je permets à des personnes de me rendre service, de m’aider à mieux vivre. Agissant ainsi je travaille à la reconstruction d’une société chrétienne et au salut de mon prochain.

La place que je laisse aux autres dans ma vie devient un moyen d’évaluer la place que je laisse au Christ dans ma vie. L’Evangile nous révèle ce matin que Jésus est le bon samaritain qui se fait proche de l’homme blessé ! Oui, le prochain de l’homme blessé par le mal et le péché, notre prochain à tous, c’est Dieu qui est venu nous soigner en donnant tout ce qu’il avait, jusqu’à sa propre vie, pour notre rétablissement.

C’est Jésus qui confie l’homme blessé à l’aubergiste, c’est-à-dire à la Sainte Eglise, à laquelle il donne tous les moyens possibles pour soigner, en son nom, l’humanité blessée ! Comme Jésus versera sur les plaies du péché des hommes, sur nos péchés, l’huile de sa Miséricorde et le vin de son pardon, de même l’Eglise qui est l’auberge de la charité, les prodigue encore maintenant à toute l’humanité.

J’espère, comme votre curé, à ma pauvre mesure, avoir un peu permis cela, afin que chacun apporte ses talents au service de la communauté. Un grand merci à chacun de vous, de vous êtes faits mon prochain et celui de notre communauté.

L’heure est venue, de laisser le Seigneur nous guérir de nos péchés en nous donnant le plus grand des remèdes, l’Eucharistie, acte suprême de sa Miséricorde. Puissions-nous, à notre tour, sortant de cette église, nous souvenir de tous ceux qui nous ont aidés et de les remercier de leurs soins à notre égard ! Amen

repas convivial avec les prêtres et les EAP du doyenné

Pour exprimer sa gratitude rien de tel qu’un bon repas! C’est en tout cas ce qu’à fait le père Arnaud, offrant aux prêtres et aux membres des EAP et leurs conjoints de se retrouver le vendredi 01 juillet en soirée autour de la table. Ce furent donc une bonne trentaine de personnes qui se sont réunies dans la salle saint Désiré et le jardin du presbytère pour l’apéritif et le repas. Ce fut un beau moment d’amitié et de joie. Un moment propice pour remercier ceux et celles qui ont œuvré, avec le père Arnaud, à faire vivre et grandir les communautés chrétiennes du doyenné du Lons.

un grand merci au père Paterne pour les photos!